Archives du blog

jeudi 17 mai 2012

RAUCY Claude, Le doigt tendu

Je m'attèle à un compte-rendu critique de l'oeuvre de Claude Raucy un peu tard peut-être, mais le fait d'avoir rencontré le "personnage" me donne de l'inspiration...

1) LA rencontre...
Tout d'abord, je tiens à adresser toute ma sympathie à Monsieur Raucy qui a su garder toute sa simplicite malgré sa notoriété, je garderai en mémoire de cette rencontre un homme jovial, ouvert à l'auto-dérision, et qui ne se laisse pas désarçonner quand bien même on le "taquine". Connaître cet homme et avoir l'occasion de lui poser des questions en toute simplicité comme il a été question durant l'après-midi du jeudi, m'a réellement donné l'envie de lire d'autres romans de Monsieur Claude...
Ce n'est pas une personne présomptueuse, et j'aurai tendance à dire que j'apprécie d'autant plus ses oeuvres maintenant que je "connais" l'Homme qui se cache derrière.

2) Le doigt tendu...
Je fus fort étonnée de voir cette oeuvre tant critiquée lors de la rencontre, je regrette d'ailleurs de n'avoir pas osé prendre part au débat, mais je ne tenais pas à ce que les choses prennent des allures de "règlements de compte" entre les fle et les moralistes.
Toutefois, j'ai été agréablement surprise par cette lecture, j'étais, je dois l'avouer, un peu réticente à l'annonce du titre et du thème, et j'avoue m'être dit:

"Oh non! pas encore, la guerre, j'en ai mangé des visites et des livres à ce sujet!!
On va encore nous parler des camps, oui je sais, c'est malheureux, on ne doit pas l'oublier mais on nous rabroue tellement les oreilles avec ça que j'en ai marre!!"


Puis, en rentrant chez moi, je me suis mise à lire et là, les pages déferlèrent, j'ai terminé le roman en un jour. Ce que j'ai le plus aimé dans l'écriture de Monsieur Raucy, c'est cette façon qu'il avait de peindre la guerre d'une jolie façon, pas de camp, pas d'extermination, il était question de la VIE pendant la guerre. Pourquoi cette approche positive de la guerre, Claude nous apporta sa réponse à lui, pendant la guerre, il eut une enfance heureuse. Dès lors, je comprends mieux son choix d'approche.

Ensuite, j'avoue avoir beaucou réfléchi à la fin, cette délation tant attendue qui ne vint finalement pas... Cela m'a réellement laissé perplexe, dans le cadre de la formation de moraliste que nous suivons, je me suis retrouvée face à un dilemme moral auquel je ne trouvais pas de réponse satisfaisante...
Jacque doit-il payer pour sa faute? Je dois admettre n'avoir toujours pas trouvé de réponse qui me satisfait entièrement. Ce n'est pourtant pas faute d'y avoir réfléchi!
En conclusion, je pense donner ce livre à mes futurs élèves aussi bien en français qu'en morale. En français, pour le côté "positif"que Monsieur Raucy apporte à la guerre, c'est une tout autre façon d'approcher l'atroce, ça dépayse, mais ça fait du bien! Et en morale pour le dilemme que ce roman pose, et peut-être que les élèves auront, eux, une réponse à m'apporter...

1 commentaire:

  1. Je n'avais pas vu le roman sous cet angle... le côté "vie" dans la guerre, mais tu as raison, c'est peut-être un regard neuf et intéressant.
    Cette rencontre a été très enrichissante, je le pense aussi, et comme je vous l'ai déjà dit, j'ai beaucoup apprécié votre intervention.

    RépondreSupprimer